We use cookies on this site to enhance your user experience. Do You agree?

Read more

Oskar Kolberg, contes et légendes bilingues

En Pologne, l’année 2014 a été proclamée « Année Oskar Kolberg » et, à cette occasion, de nombreuses manifestations culturelles y ont été organisées.

Mais que savons-nous de lui ? Il est né en Pologne à Przysucha, en 1814, et mort à Cracovie, en 1890. Si Kolberg est méconnu en France, les Polonais aussi oublient parfois son nom, ils le connaissent avant tout à travers les textes des contes et des légendes qu’ils ont entendus dans leur enfance. Ils lui doivent beaucoup. C’est grâce à lui que des pans entiers de culture populaire polonaise sont parvenus jusqu’à nous, que ces trésors n’ont pas sombré dans l’oubli. Son énergie est surprenante : il gagne sa vie en travaillant dans une banque, fait des études de musicologie et se consacre avec passion à l’ethnographie. Il sillonne les terres polonaises, allant de village en village, il recueille et consigne par écrit des légendes, des récits, de la musique et des chansons qui ne se transmettaient qu’oralement, d’une génération à l’autre. Ses œuvres complètes comptent aujourd’hui 86 volumes.

Oskar Kolberg se voulait avant tout ethnologue, et en sa qualité de chercheur, il n’écrivait pas à la manière de Charles Perrault. Chez lui, point de contes « joliment troussés », mais des récits directs, simples, agrémentés de temps à autre de quelques mots de patois ! Cette écriture, parfois déroutante et difficile à traduire, dégage une authenticité et un charme tel « qu’on se croirait » dans une chaumière polonaise, dans le courant du XIXe siècle.
Notre petit groupe de traduction est constitué d’anciens stagiaires du Centre de Civilisation Polonaise, et lorsqu’Anna Ciesielska-Ribard a proposé de traduire Kolberg, nous nous sommes lancés avec enthousiasme.
Pour plus d’information sur O. Kolberg, vous pouvez avec profit consulter les pages internet de l’Institut Polonais qui présente la nature et la portée de son œuvre, il suffit de taper « 2014, année Oskar Kolberg ». Ou encore si vous lisez en polonais : www.oskarkolberg.pl

Vous souhaitant une très bonne lecture,

Maïté Leupe

TRADUCTION / ORYGINAL POLSKI

Un riche paysan avait trois fils, et le plus jeune était simple d’esprit. Au moment de mourir, le paysan ordonna à ses fils de partager, après sa mort, ses biens et son bétail, à parts égales. Il faut savoir que chaque fils avait déjà construit son étable : l’aîné en bois, le cadet en chardon, une sorte de mauvaise herbe, et le benjamin en feuillage. Mais les deux aînés voulurent s’emparer de la meilleure part des biens, et quand vint le temps de partager le bétail, ils dirent au benjamin :

– Chacun de nous aura autant de bêtes qu’il en entrera dans son étable le soir, au retour du pâturage.

Le soir, tout le bétail s’engouffra dans l’étable en feuillage. Et les deux fils aînés, voyant que le plus jeune dormait déjà, les en firent sortir, les partagèrent entre eux et les menèrent dans leurs propres étables. Ils ne laissèrent au benjamin, dans l’étable feuillue, qu’un seul vieux taureau qui ne voulait pas sortir.

Le lendemain, quand le plus jeune frère se réveilla, ses aînés lui dirent qu’il n’y avait qu’un seul taureau dans son étable. « Ah ! Que faire ! – c’est bien comme ça ! » Le jeune garçon prit ce taureau et l’emmena jeudi, à travers bois, au marché du bourg. Dans la forêt, au bord de la route, se dressait un grand tilleul, et ses branches, comme il y avait du vent, s’agitaient et s’entre choquaient avec un bruit « toc », « toc » ! Le garçon, pensant que le tilleul plaisante et se moque de lui et de son taureau, répondit avec colère :

– Et toi, qu’as-tu as à te railler de moi et à grincer après mon taureau ! Et bien, je te le laisse ici, tu dois l’acheter et, dimanche, je reviendrai te voir toucher mon argent.

Et pour finir, il ne va pas à la foire, attache le taureau au tilleul, il rentre à la maison et raconte à ses frères ce qui il y a eu avec le taureau. Ses frères l’écoutent et ils rient de lui encore plus que le tilleul, parce que là, vraiment !

Arrive le dimanche. Il se rend dans la forêt, auprès du tilleul pour toucher son dû. Il regarde, et voilà, autour de l’arbre, que des os et des cornes éparpillés, car les loups ont entre-temps dévoré son taureau. Il se fâche contre le tilleul, l’injure, et il flanque des coups de bâton au vieil arbre. Et voilà qu’à chaque coup de bâton, le tronc pourri déverse des ducats. Il frappe encore plus fort pour avoir encore plus d’argent. Il en amasse un énorme tas, il le cache plus loin dans le bois, dans un fourré qu’il recouvre de feuilles. Ayant ensuite pris quelques dizaines de ducats dans sa poche, il rentre à la maison et avoue à ses frères sa chance, comment le vieux tilleul l’a grassement payé pour le taureau.

Et il leur dit :
– Préparez vos charrettes et ordonnez d’atteler, car nous allons chercher cet argent, dans la forêt.

Quand ils y arrivent, il les conduit à l’endroit où il l’a déposé. Ils écartent les feuilles et ils découvrent un gros tas d’or. Chacun remplit sa charrette à ras bord et recouvre le dessus, pour tout dissimuler. Ils rentrent à la maison : le plus âgé devant, suivi du cadet et en dernier le plus jeune.

Sur la route, ils rencontrent un vieillard errant, et c’était le bon Dieu. Il dit au plus âgé :
– Que Dieu me vienne en aide ! Que transportes-tu, mon garçon ?
– Du petit bois, mon petit père – répond l’aîné parce qu’il ne voulait pas avouer qu’il avait de l’argent.

Ensuite, le vieux interroge le cadet :
– Et toi, que transportes-tu ?
– Du charbon – répond le cadet, tout aussi prudent.

Arrive enfin le benjamin et, interpellé par le vieil homme, il reconnaît qu’il transporte des ducats. Le vieux s’en retourne dans la forêt, et les frères rentrent à la maison.

Quand ils descendent de leurs charrettes, ils enlèvent les bâches, et là, ô surprise ! L’aîné y voit à la place de l’or, du petit bois ; le cadet, il y voit du charbon ; et seul le plus jeune a de l’or. Et ils comprirent que c’était l’œuvre de Dieu qui n’avait pas permis qu’on lui mente. Ils en furent affligés et voulurent demander pardon à Dieu, mais ils ne purent le rattraper. Et le plus jeune dit, car il eut pitié d’eux :

– Que ma charrette serve à vous et moi, à nous tous, partageons donc.

Et ils partagèrent, et depuis lors les deux aînés bénirent et respectèrent leur jeune frère.

0

****ORYGINAŁ POLSKI

Gazda jeden miał trzech synów, a najmłodszy był głupi. Umierając, nakazał gazda, ażeby synowie po jego śmierci po równo się majątkiem i dobytkiem jego podzielili. A trzeba wiedzieć, że zbudowali sobie trzy stajnie: najstarszy z drzewa, średni z bodiaku, takiego zielska, a najmłodszy z liścia. Ale dwaj starsi chcieli lepszą część dobytku dla siebie zabrać i gdy przyszło dzielić się bydłem, mówią do najmłodszego:

– Do czyjej stajni i w jakiej ilości sztuk bydło wejdzie wieczorem idąc z pastwiska, to tyle będzie każdy z nas miał tego bydła.

Wieczorem wszystko to bydło wlazło do stajenki z liścia. A ci dwaj starsi synowie, zobaczywszy to, gdy najmłodszy już spał, wyprowadzili je stamtąd, podzielili się nim i do swoich stajenek przygnali. Najmłodszemu zaś pozostawili w jego liściowej stajence tylko jednego starego byka, który z niej wyleźć już nie chciał.

Nazajutrz, gdy się najmłodszy brat przebudził, powiadają mu starsi, że tylko jeden byk jest w jego stajni. Ha! Co robić! – dobre i to! Wziął ten najmłodszy chłopiec byka i we czwartek prowadzi go przez las na targ do miasteczka. W lesie przy drodze stała wielka lipa, a gałęzie jej, że był wiatr, poruszały się i uderzały o siebie, wydając odgłos: ‘ryp! ryp!’ Chłopiec, myśląc, że lipa z niego i byka żartuje i naśmiewa się, odzywa się z gniewem:

– A cóż to ty będziesz sobie kpiła ze mnie i ‘skrzep’ na mojego byka wołała. Otóż zostawię ci go tu, musisz go kupić, a w niedzielę przyjdę tu do ciebie po pieniądze.

I już na jarmark nie idzie, ale byka przywiązał do lipy, a sam wrócił do domu i powiada braciom, co się z tym bykiem zrobiło. Bracia go słuchają i bardziej jeszcze niż owa lipa z niego się śmieją, bo już naprawdę.

Przychodzi niedziela. Idzie on do lasu, do lipy po tę zapłatę. Patrzy, a tu koło niej jeno kosteczki i rogi porozrzucane, bo wilcy tymczasem byka zjedli. Rozgniewał się na lipę, wyrzeka na nią i kijem stare drzewo zaczyna okładać. Za każdym jednak kija uderzeniem sypią się ze spróchniałego pnia dukaty. Więc on tym mocniej uderza, aby tym więcej dostać pieniędzy. I nazbierał tych pieniędzy ogromną kupę, odgarnął je dalej w las, w gąszcz i liściami poprzykrywał. A potem, wziąwszy kilkadziesiąt dukatów do kieszeni, wrócił do domu i braciom o swoim szczęściu oznajmił, jak mu to hojnie stara lipa za tego byka zapłaciła. I powiada do nich:

– Narządźcie no swoje fury i każcie zaprząc, bo pojedziemy do lasu po te pieniądze.

Kiedy przyjechali do lasu, on ich prowadzi do tego miejsca, gdzie złożył te pieniądze. Odgarnia liście, a oni widzą wielką kupę złota. Nabrali, każdy pełną furę, i z wierzchu je dla niepoznaki poprzykrywali. Jadą do domu: naprzód najstarszy, średni za nim, a na ostatku najmłodszy.

I spotykają podróżnego dziadka idącego drogą, a to był Pan Bóg. Mówi on do starszego:

– Pomagaj Bóg! Człowieku, a co to wieziecie?
– Trzaski, mój dziadku – starszy odpowiada, bo nie chciał się przyznać, że ma pieniądze.

Potem pyta dziadek średniego:
– A co to wieziecie?
– Węgle – odpowiada średni brat, równie ostrożny.

Nareszcie jedzie najmłodszy i na zapytanie dziadka, wyznaje, że wiezie pieniądze. Dziadek sobie poszedł w las, a oni przyjechali do domu.

Gdy zsiedli z wozów, odkrywają je, aż tu, o dziwo! Widzi starszy na swoim wozie zamiast złota same trzaski, średni widzi na swoim wozie węgle, a tylko najmłodszy ma złoto. I przekonali się, że to był Pan Bóg, który nie dopuścił, aby go okłamywali. Zafrasowali się mocno i chcieli przeprosić Pana Boga, ale już go nie mogli dogonić.

I mówi ten najmłodszy, bo się nad nimi zlitował:

– Niech ta moja fura służy mnie i wam, wszystkim trzem, podzielmy się.

I podzielili się, a obaj starsi błogosławili odtąd i szanowali najmłodszego swego brata.

Un homme avait trois grandes filles. Il demanda à l’aînée comment elle l’aimait. « Comme le miel », répondit l’aînée. Plus tard, il demanda à la cadette comment elle l’aimait. « Comme le sucre », répondit la cadette. Alors, il les serra toutes les deux contre lui. A la fin, il demanda à la plus jeune comment elle l’aimait. « Comme le sel », répondit-elle. Le père se mit en colère et la repoussa loin de lui.

La jeune fille en fut très affectée, quitta la maison et partit vivre sa vie. Elle arriva dans une ville, alla à l’auberge et s’y plaça comme servante. Elle travaillait bien, et la patronne était contente d’elle.

Après le départ au loin de sa fille, le père sombra dans la tristesse, puis il partit à sa recherche. Il alla de ville en ville, mais il ne put la trouver nulle part. Enfin, il descendit à l’auberge d’un bourg, là même où elle travaillait. Il exigea une chambre, et sa fille l’y conduisit. Elle reconnut son père, mais lui ne la reconnut pas. Il dit alors qu’il voulait manger pour qu’elle lui fasse cuire des pommes de terre. Elle mit l’eau sur le feu, fit cuire les pommes de terre mais ne les sala pas. Puis elle les lui servit à table. A peine les avait-il goûtées qu’il lui dit :

– Ma chère demoiselle, je n’aime pas ces pommes de terre non assaisonnées. Du sel, s’il-vous-plaît.
– Mais, père, vois toi-même, dit la jeune fille en se jetant à ses pieds. – Tu désires du sel, mais lorsque je t’ai dit que je t’aimais comme le sel, tu m’as rejetée loin de toi !
– Pardonne-moi, ma fille, dit le père.

Il lui fit immédiatement quitter ce lieu, la ramena à la maison et l’aima comme la plus chère de ses filles.

Car il lui était plus facile de se passer de miel et de sucre que de sel.

__________________________________________________________

ORYGINAŁ POLSKI

Jeden pan miał trzy córki dorosłe. I pyta najstarszą, jak ona go kocha? A ta odpowiedziała, że jak miód. A potem pyta młodszą, jak go kocha. A ona odpowiedziała, że jak cukier. I uściskał obie. Nareszcie pyta najmłodszą, jak go kocha? A ona odpowiedziała, że jak sól. Rozgniewał się ojciec i odtrącił ją od siebie.

Zmartwiona tym córka najmłodsza poszła sobie z domu w świat. Zaszła do jednego miasta i tam poszła do gospody i najęła się za służącą. Dobrze służyła i pani była z niej kontenta.

Ale ojcu markotno się zrobiło, że córka w świat poszła, i wybrał się za nią, żeby ją odszukać. Jeździł od miasta do miasta, ale jej nigdzie znaleźć nie mógł. W końcu pojechał też i do tego miasta, gdzie ona służyła, i stanął w tej gospodzie. Zażądał stancji, a córka go tam zaprowadziła. Ale ona ojca poznała, a on jej nie poznał. I powiada on, że mu się jeść chce, żeby mu ugotowała ziemniaków. Ona wodę postawiła na ogień i ziemniaki ugotowała, ale ich nie osoliła, a potem mu na stół podała. Jak tylko skosztował, mówi do niej:

– Ale moja panno, ja nie lubię takich nie kraszonych solą ziemniaków, proszę o sól.

– A widzisz, ojcze – powiada ona, do nóg mu się rzucając – żeś zapragnął soli, a kiedym ja ci powiedziała, że cię chcę kochać jak sól, toś mnie odtrącił od siebie!

– Przebacz mi, moja córko – rzekł ojciec, odebrał ją zaraz stamtąd, powiózł do domu i kochał jak najmilsze swoje dziecko.

Bo łatwiej mu się było obejść bez miodu i cukru niż bez soli.

Un paysan rencontra en chemin un homme affaibli, en pénitence. Et le paysan lui dit :
– Que fais-tu là, viens donc déjeuner avec moi.

Et les voilà partis tous les deux. Quand ils s’approchaient de la maison, le deuxième se transforma en un homme de plus en plus joyeux et convenable. En entrant dans la chaumière, le paysan dit à sa femme :
– Prépare-nous un bon déjeuner, parce que j’ai amené mon frère.

Quand ils commencèrent à manger, le pénitent prit la parole :
– Mon frère, tu m’as invité aujourd’hui à ta table et moi, je t’invite maintenant pour demain (il venait de l’au-delà). Tu dois être prêt demain à midi, je t’enverrai un cheval ici. Fais tes adieux à tout le monde, à ta femme, à tes compères, à tes amis et tes ennemis, car tu ne reviendras plus ici. Quand le cheval hennira la première fois, rappelle-toi que tu dois être prêt à te mettre en selle.

Quand midi sonna, et quand le cheval arriva et hennit, le paysan dit à sa femme :
– Porte-toi bien ainsi que tous les autres.
– Tu ne reviendras plus ? – demanda-t-elle.
– Je ne reviendrai plus, mais je t’enverrai chercher bientôt.

Et il partit.

Alors qu’il entrait dans l’autre monde, il vit deux femmes assises sur une barrière et qui criaient à pleine voix qu’il les sauve. Mais il ne le fit pas (ce que le pénitent lui avait demandé sous peine de damnation éternelle), et il continua son chemin. Et ensuite, il vit une femme engluée dans une terrible boue, et elle le priait, elle le suppliait de la délivrer. Mais il ne lui vint pas en aide (ce que lui avait ordonné le pénitent), et il poursuivit son chemin. Plus loin, deux bœufs se donnaient de terribles coups de cornes, et les gens criaient qu’il fallait les séparer. Mais il passa près d’eux sans rien faire (ainsi que le lui avait recommandé le pénitent), et il alla plus loin. Et voilà qu’il vit un énorme troupeau de moutons qui broutaient dans l’herbe grasse, mais ils étaient tellement maigres qu’on leur voyait les côtes. Il ne s’étonna pas, il passa près d’eux. Ensuite, il vit un autre troupeau de moutons bien gras qui paissaient sur le sable nu, il n’y avait pas un brin d’herbe. Il passa près et poursuivit son chemin. Et là, il rencontra une petite vieille qui cueillait des fleurs, en chantant. Elle le prit et le conduisit au ciel où il retrouva le pénitent.

Il le salua et le remercia d’avoir sauvé son âme et resta à ses côtés. Là, après le repas seulement, le pénitent lui expliqua ce que tout cela voulait dire, ce qu’il vit en route. Ces deux femmes sur la barrière signifiaient que ceux qui, dans ce bas monde, veulent dérober la barrière en bois de quelqu’un d’autre, seront dans ce monde coincés en permanence sur une barrière. La deuxième femme, engluée dans la boue, voulait dire que celui qui ne donne pas dans ce bas monde, l’eau de son puits, doit ici, pour cette jalousie, y rester toujours assis. Ces deux bœufs étaient deux hommes qui, sur terre, se battaient pour un champ : ‘ça c’est à moi, et ça c’est à moi’, pour cela ils devront ici se battre. Le troupeau de moutons maigres qui paissait dans une herbe grasse voulait dire que celui qui était insatiable bien qu’il eût l’opulence, dans ce monde sera toujours affamé. Le troupeau de moutons gras au milieu du sable signifie que celui qui sur terre sera généreux, pas envieux et large, qui se contente de peu, dans cet autre monde aura tout en abondance et presque trop. Et la femme qui chantait avec les fleurs, c’était la Mère Divine, protectrice des hommes.

0

ORYGINAŁ POLSKI

Szedł sobie chłop drogą i napotkał drugiego człowieka zbiedzonego, pokutującego. I mówi chłop:
– Mój bracie, co ty tu robisz, chodź ze mną na obiad.

I poszli obaj, a ten drugi, kiedy dochodzili, przemieniał się w coraz porządniejszego i weselszego człowieka.

Chłop, jak wszedł do chałupy, mówi do żony:
– Naszykuj też dobry obiad, bo przyprowadziłem swego brata.

Kiej zaczęli jeść, pokutnik odzywa się:
– Mój bracie, tyś mnie na dziś zaprosił na obiad, teraz ja cię zaproszę na jutro (a był on z tamtego świata). Musisz być przyszykowany jutro o dwunastej godzinie w południe, to ja tu po ciebie przyślę konia. Pożegnaj się ze wszystkimi, z żoną, z kumotrami, z przyjaciółmi, z nieprzyjaciółmi, bo tu już więcej nie wrócisz. A jak koń pierwszy raz zarży, pamiętaj, żebyś był gotowy i siadał.

Kiej dwunasta godzina nadeszła i koń przyszedł, i zarżał, chłop powiada do żony:
– Bywaj zdrowa, i drudzy niech będą zdrowi.

A żona pyta:
– Czy ty tu nie wrócisz więcej?
– Nie wrócę, ale przyślę i po ciebie niedługo.

I pojechał.

Jak wjeżdżał na tamten świat, zobaczył, że dwie kobiety siedzą w płocie i krzyczą na cały głos, żeby je ratował. Ale on ich nie ratował (bo tak mu pokutnik przykazał pod karą potępienia wiecznego), ino pojechał dalej. A potem zobaczył kobietę uwięzłą w okropnym błocie. I ta prosi a błaga, żeby ją ratował. Ale on jej nie ratował (bo tak mu pokutnik kazał) i pojechał dalej. Aż tam znowu bodły się okropnie dwa woły i krzyczano, żeby on je rozpędził. Ale on przejechał koło nich tylko, nic nie robiąc (bo tak mu pokutnik zalecił) i jechał dalej. Aż tu pasie się ogromna gromada owiec w gęstej trawie, ale takich chudych, że im żebra było widać. On się nie dziwił, tylko przejechał koło nich. Aż tu dalej druga gromada owiec ogromnie tłustych, ale pasły się na gołym tylko piasku; nie było nic trawy. Przejechał koło nich i pojechał dalej. Aż tu napotyka kobietę, staruszkę, która rwała sobie kwiatki i śpiewała. Ta kobieta dopiero wzięła go i zaprowadziła do nieba, gdzie się z tamtym pokutnikiem zobaczył.

Przywitał go i podziękował za to wybawienie i już z nim pozostał. Dopiero mu tamten przy obiedzie wytłumaczył, co to wszystko miało znaczyć, co on widział po drodze.

Te dwie kobiety w płocie znaczyły, że którzy wyłamują na tym świecie z cudzego płotu drzewo, to na tamtym świecie muszą ciągle w płocie tkwić. Druga kobieta, co w błocie tkwiła, miało to znaczyć, że kto nie pozwala na tym świecie, żeby inni z jego studni wodę brali, to musi za tę zazdrość, na tamtym, w błocie ciągle siedzieć. Te dwa woły było to dwóch mężczyzn, co się kłócili o rolę na świecie: ‘to moja i to moja!’, to za to będą się tam bóść. Gromada chudych owiec w ogromnej trawie miało znaczyć, że kto tu nigdy nienasycony, chociaż we wszystko opływa, to i na tamtym świecie będzie ciągle głodny. Gromada tłustych owiec na szczerym piasku znaczy, że kto na tym świecie jest szczodry, niezazdrosny i hojny, a sam na małym poprzestaje, to i na tamtym świecie mieć będzie wszystkiego pod dostatkiem, że nadto prawie. A kobieta śpiewająca i z kwiatkami to jest Matka Boska, opiekunka ludzka.